J'ai toujours aimé la nature, durant ma jeunesse j'ai fais beaucoup de VTT un peu partout en France. Donc pour moi, un métier en extérieur proche des animaux et de la nature faisait partie de mon avenir.
La question que l'on pose aux enfants quand ils sont petits c'est : Qu'est-ce que tu veux faire comme métier quand tu seras grand ?
J'ai longtemps voulu être vétérinaire, apiculteur, puis garde forestier. Mais l'avenir est semé d'embuche et le métier de paysagiste devait être ma vocation avec l'option "élageur grimpeur". Par défaut de maître d'apprentissage, je me suis inscrit en filière agricole au lycée agricole de Bourges.
J'ai commencé par un BEPA Cultures de Plein Champ qui m'a permis de découvrir le milieu agricole. J'ai effectué 16 semaines de stage dans une ferme de polycultures et élevages. L'hiver, le travail dans les champs est très restreint et j'étais très souvent investi dans l'élevage des vaches et cochons. Au bout de ces deux années, j'ai obtenu mon diplôme.
Me voilà reparti dans deux ans de Bac pro Conduite et Gestion d'une Exploitation Agricole (CGEA). Plusieurs exploitations m'ont ouvert leur porte, j'ai pu voir d'autres élevages comme les moutons, chèvres et autruches. Les cours étaient différents et j'ai pris goût à l'agronomie, donc après le Bac obtenu, les options BTS technologies Végétales et l'école d'ingénieurs en agronomie me tendaient les bras. Et le pas de bol, mauvaise chute à moto et mes ambitions s'effondrent. Une longue période de convalescence débute et me fait décrocher de l'école et des études.
Un an et demi après, je repars dans de la formation en imprimerie (fini pour moi les grands espaces). Au bout de un an me voilà formé comme régleur de presse d'imprimerie, 3 ans passent et je change d'entreprise pour arriver en Vendée pour exercer le même métier et avec le temps, j'ai pu rester dans la même entreprise et évoluer vers un poste de bureau car la santé me ratrappe.
Entre-temps, j'ai obtenu mon élevage d'agrément pour les testudos en 2008 pour mes 4 tortues d'Hermann que j'avais.
Le temps passe et suite aux différentes demandes et avec le soutien de mon président d'association, je me lance dans le certificat de capacité pour les tortues terrestres. Après les stages obligatoires et l'élaboration de mon mémoire, j'obtiens mon CDC N° 18-85-170, le 12 avril 2018 pour 6 espèces de tortues terrestres. L'aventure commence avec mes 4 tortues d'Hermann et mes 4 Sulcata.
Rapidement d'autres tortues d'Hermann Boettgeri sont venues augmenter mon cheptel et mes premières naissances sont arrivées.
Deux ans se sont écoulées et un second certificat de capacité a vu le jour, un an de travail a été nécessaire pour présenter 12 autres espèces de tortues. Le 28 mai 2020, la commission départementale de la nature des paysages et des Sites (CDNPS) me donne un avis favorable à mon passage en commission et m'accorde un second certificat de capacité N° 85-203.
Ces deux Certificats de capacité m'autorisent à reproduire et à vendre les tortues nées dans mon élevage, généralement nous sommes considérés comme des éleveurs capacitaires amateurs. Nos ventes ne doivent pas se faire chaque année et ne doivent pas avoir un but lucratif. Mes méninges s'agitent et avant de passer pour un hors la loi, en mars 2022, j'effectue une demande pour devenir un éleveur de tortues professionnel. Un nouveau mémoire est rédigé avec une vision professionnelle sur l'élevage des tortues, des modifications des structures actuelles ont dû être faite.
Quelques mois passent et je reçois une convocation pour me présenter à la préfecture. En décembre 2022, mon élevage est passé en élevage professionnel.